Après une période particulièrement faste pour le marché immobilier post-covid, ce premier semestre 2022 a vu un spectaculaire changement de conjoncture.
Un contexte économique incertain
Le déclenchement de la guerre en Ukraine a accéléré un phénomène qui était déjà sous-jacent. On assiste au retour d’une très forte inflation, poussée par les prix de l’énergie qui sont au plus haut malgré les mesures d’amortissement (comme le bouclier tarifaire de l’énergie dont la fin programmée risque encore de grever les budgets des ménages).
Alors qu’on assistait après la crise du covid à une reprise de la consommation, ce nouveau contexte international pousse à nouveau les consommateurs à une posture d’épargne et d’attente.
La flambée des taux d’emprunt
Le taux d’emprunt immobilier avait atteint des niveaux historiquement bas et très stables, la remontée est d’autant plus spectaculaire.
Par ailleurs, les banques resserrent les conditions d’obtention des prêts, ce qui limite les capacités d’emprunt et donc la concrétisation des projets immobiliers.
Je constate avec mes collègues de plus en plus de dossiers qui n’aboutissent finalement pas après les compromis à cause de financements défaillants.
Les incertitudes liées au DPE
Je vous avais parlé dans une publication précédente des changements liés au Diagnostic de Performance Énergétique. Les passoires thermiques ne pouvant plus être louées dans les mois ou années à venir selon le classement, les investisseurs sont de plus en plus hésitants, rendant le marché des petites surfaces assez instable.
Le marché passe du côté des acquéreurs
La conséquence de tous ces événements, c’est qu’on assiste à un véritable retournement de marché. Frilosité des vendeurs, baisse du nombre d’acquéreurs, qui sont du coup plus regardants… on assiste à un tassement du marché avec des prix qui stagnent voire baissent, même à Nantes.